Et si. . . - La fenetre de feg

Dois-je comprendre que la vie est une quête sans fin ? Pourquoi suis-je faite ? Pour créer ou pour obéir ?

Pendant longtemps, je me suis posée ce genre de questions. Peut-être, me les poserais-je encore ? Certainement.

J’ai idéalisé des tas de projets. Ca m’émoustillait. Je voulais tout faire à la fois. Simplement, je suis un peu comme les hommes moi.  Une chose à la fois, c’est déjà par mal. Pardon Messieurs.  Ce n’est qu’une caricature parmi tant d’autres.  Et les caricatures, ça ne veut souvent rien dire n’est-ce pas ?

Passons.  Parce-que j’avais à cœur de poser ces mots, je suis donc partie à la conquête d’une centaine de pages blanches/.  Des jours entiers ont défilés en mois ; puis l’an en années.  ..

« Alors, ça avance ? C’est pour quand ? » Je croirais être enceinte à attendre patiemment qu’il arrive à terme, à quelques jours près.  J’apprends à me taire.  Sisi.  C’est toujours ainsi, la jouissance de nos perspectives nous transforme en comédien extravagant, comme si, notre texte était déjà « prêt fabriqué », comme si nous étions des machines où l’économie tourne à plein régime et où le résultat finira par tomber. Bénéfice ou perte. Moi aussi, j’croyais que j’allais faire du chiffre. Je n’ai jamais été forte en math.

Pourtant, au fil de l’histoire, entre espoir perdu et lumière retrouvé, j’me persuadais que j’allais finir par trouver ma voie.  Une de celles qui mène le gentil étudiant, « hautement » diplômé, vers une destinée à l’image de la société actuelle, exemple de la réussite.

Et puis, un soir, c’était un 2 janvier – Aïe, deux jours de retard dans la formulation de mes résolutions pour l’année à venir –, j’ai balancé quelques mots,  juste comme ça. Ou presque.  J’y pensais depuis un certain temps. Je savais que mon discours – qui venait du cœur – allait plaire à celle qui s’était obstinée à me déculpabiliser de toute place moulée.

« Et si je faisais partie de cette minorité de personnes que l’on nomme “Artiste”.  Étiquette trop noble ? Ou bien, foncièrement à part ?   “Artiste” ! Déambulant entre réflexions et créations. Pulsé de désirs passionnés. Freiné de doutes.  Réveillé par l’espoir. Il marche, vacille, danse, peint, sculpte, écrit sur cette longue route où il souhaite se  libérer,  se nourrir. Quelque part, il cherche aussi à éveiller le monde , à sa manière. . . »

Alors oui, j’ai décidé de vivre comme je l’entends. Non, je ne gagne pas des mille et des cents, je n’en ai pas besoin.  Pour faire quoi ? Consommer encore et toujours ? Oui, économiquement, la société m’aide mais en retour, ne donne-je pas (indirectement)  du travail à une poignée de personnes? A bon entendeur. Aujourd’hui, j’ai juste décidé d’être heureuse , animée par mes passions.

Voilà les “amis”, même si ce texte a arrière goût d’égocentrisme,  c’est tout ce que je peux vous souhaiter, sincèrement. Au-delà des codes et du triste contexte actuel, suivre votre chemin et accomplir toutes ces choses qui vous font vibrer au plus profond des entrailles. Belle et douce année à  vous. Soyez heureux !

Félicie G-Pénau, le 7/01/17

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Comments

[leila amiot]

Merci pour ce partage Félicie. Très belle citation sur le fait d'être artiste: de qui est ce?
Je n'ai pas bine compris cette phrase:"allait plaire à celle qui s’était obstinée à me déculpabiliser de toute place moulée."
Les artistes sont vitaux pour la société: ils permettent de penser l'ailleurs, l'autrement et l'utopie. Je te souhaite de t'accomplir sur ce chemin.