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Dans la famille "Gentillesses", je demande "Le juste milieu"!

10 Janvier 2016, 15:44pm

Publié par Féli-icie

Il y a des jours où je ne parviens pas à faire preuve d’indulgence.  J’ai beau vouloir mettre de la légèreté dans certaines choses de mon quotidien, face aux comportements d’autrui des plus irritables mais aussi face à mon interprétation, le naturel reste en veille. Prêt à contre attaquer en cas de foudres  trop intenses.       

Horis quelques pensées grisâtres, tout avait pourtant bien commencé. Levée avant l’aube ; objectif principal atteint ; intervention avec une énième nouvelle auxiliaire : super ; présentation avec celle qui  vient demain : pas trop mal – même si l’appréhension est toujours là ! Chaque moment présent résonne suffisamment de manière positive pour me mettre en joie. Qu’on se le dise, je me dope – ou du moins, j’essaie ! - au « petit traité de vie intérieur » de Frédéric Lenoir.

Monsieur Abdel m’emmène à mon cours de danse. De nos rares trajets, j’ai appris à le connaître, à faire avec.  S’il comprenait quatre mots sur dix ; je parviens dorénavant à lui en faire détecter peut-être.  . . Quatre sur vingt. Ici, l'élément phare de la communication, c’est l’humour. Je le suis. Il aime ça. J’apprécie l’instant où même si nos avis divergent, je ne cherche pas le contre dire. Parfois, il faut juste savoir économiser ses forces. Indépendamment de ma volonté comme de la sienne – feuIlle de route obligée -, je suis super en retard mais tâche de rester sur les airs désinvoltes.

Je retrouve enfin le petit groupe et me greffe à la conversation. Ca fait longtemps ! Suffisamment pour qu’une lueur « d’émotions » enraye le peu de fluidité dans ma voix et déteigne sur mon corps. Celui qui ces temps-ci sans trop savoir pourquoi, s’agite d’avantage – fatigue, stress, douleurs, ou encore positive ’attitude, changement de temps, facteurs environnementaux   ?

Echauffement, ça bouge dans tous les sens ! Comme à son habitude, notre prof fait le tour de chacun, et vient m’apporter un peu de stabilité. A son contact, il semble se calmer et je parviens à donner souffle à mes mouvements.  Tandis qu’à côté, les deux dames (valides) commentent l'énergie déployée. Avec tout mon respect, j’aurais juste besoin qu’elles se taisent mais un magnifique pouce en l’air – tel est le « maître geste » d’une d’entre elles – achèvera leur discours. Je me concentre alors pour reproduire seule l’enchainement mais en vain. Cette fois, je serais mieux à virevolter dans l’espace.

Puis vient l'heure du travail en binôme où je prie à l’annonce de la formation des duos.  . . Les consignes sont données mais me sont répétées deux fois par ma partenaire qui n’est autre que la gérante de la salle.  Elle ne peut s’empêcher de parler et d’expliquer avec un sourire XXL, tous ses pas pour les imbriquer aux « miens ». Mais l’expression corporelle, ce n’est pas çà ! ? J’imagine en plein cours d’improvisation théâtrale : « Je te dis çà et toi, tu me réponds ci... Mais non pas comme ci ! COMME CA ! »   Puisque c’est ainsi : dialoguons ! Toujours très tendue, j’en profite pour lui faire part du sentiment d’infantilisation qu’elle me « chantonne » depuis le début. Elle m’écoute mais me coupe la parole à peine la phrase bouclée – pour une fois, ce que n’est pas moi. Je renchéris et sans trop d’enthousiasme de mon côté, nous terminons la création et le cours…

" Mon chauffeur viendra me chercher d’ici quarante cinq minutes... »  Qu’est-ce que je n’ai pas prononcé là ? Les yeux écarquillés, l’autre gérant semble paniquer et se demande ce qu’il va faire de moi, tandis que le reste du groupe s’en va. Malheur, un handicapé sous le coude.    « Félicie se gère ! » Rattrape l’enseignante. Espérons que ma liberté puisse se résumer entre l’entrée et le parking. Je crains le pire. 

 Sous mon gilet que je n’ai pas pris la peine d’enlever ou de faire enlever, il fait au moins 40°. Je bous. A l’abri des regards surveillants, j'arrive à m’éclipser dehors et passe un coup de fil.  Ce qui ne va techniquement pas  contribuer à mon refroidissement. « Tu n’as pas froid ? » S’inquiète le patron à plusieurs reprises. « Il fait froid, il faut rentrer ! » L’ai-je empêché de fermer sa porte ?  Et puis, je ne savais pas que j’avais signé un contrat chez « Daddy ».  Il me crispe. Pourtant, tout comme sa femme, il n’est pas méchant.

Ayant repris un peu d’oxygène, je décide d’aller la voir pour m’excuser pour la façon un peu abrupte de dire les choses mais il fallait que ça sorte.  Cela ne remet pas en cause la reconnaissance que j’ai à leur égard de nous louer, de nous prêter – que sais-je moi ?  - de si beaux lieux aux normes. Une réalité que la propriétaire n’hésitera pas de souligner à son tour.  Il est temps d’arrêter de verbaliser le fond de ma pensée mais je lui précise juste que si la crève me gagne, c’est mon problème. Les larmes au bord des yeux, elle répète à sa fille qui a tout à fait compris, ce que je viens de dire. Je n’ai pas fait psycho mais je saisis que c’est une grande sensible qui a constamment besoin de se rassurer à travers ses paroles maladroites. Cette dame me considère telle son aînée et ne veut pas que j’attrape mal – oh ce n’est pas vrai ! Elle me confirme cependant avoir très bien entendu mon discours ainsi que son mari se trouvant juste derrière moi. Ils me traitent comme tout le monde, sinon, la patronne ne danserait pas avec nous.  « Repartons alors sur un nouveau départ... » Conclut-on.

Pour finir, je me mets juste à l’entrée au raz du mur afin de faire taire toute nouvelle confrontation et de ne pas gêner l’arrivée de l’autre cours. Prestigieux ? Une sportive fait apparition, j’en déduis que c’est une professeure. Elle leur porte la bise quand l’actrice principale du jour lui dit : « Désolée, la jeune. . . Femme attend son taxi.  J’espère que ça ne te dérangera pas. .. » Je me tais, je me tais ! Jette un œil sur mon portable. Voiceover s’excite : « 17H34.   Ecran verrouillé. 17H35. » « Ah oui c’est l’heure que t’écoute ! » S’interrompt-elle en tournant futilement la tête !

Dieu soit loué, le prestataire est là plus tôt que prévu. Je lui demande de me déposer près de la fac.  « Pas de souci ! » me répond-il. J’ai juste trois bons degrés à perdre. Il s’en fiche.  Merci la  liberté !

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T
Et comme j'écris sans trop réfléchir, je découvre que j'ai écrit Fanny au lieu de Félicie en inversant les prénoms (Fanny, c'est bien le prénom de ta soeur... ?). <br /> cela ferait bien rire ma mère à qui je reprochais vertement de m'appeler à table en disant " Denis, Pirre, Jacques... heu Bruno, Rémi... non THIERRY ! à table !"<br /> Parce que oui, ayant 3 frères et 3 fils, nous avions le droit au passage en revie des DEUX génératons !<br /> Bise<br /> Thierry
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T
Bonjour Fanny, <br /> <br /> Ton texte est "prenant". On le lit d'un bout à l'autre en se demandant. Est-ce que j'aurais pas fait les mêmes "bourdes" un peu relou. C'est pas facile en fait de deviner ce qu'on dire ou pas, en faire trop, pas assez. Surtout quand, comme moi (ou les hommes en général, on a l'écoute, l'emphatie et les capacités psychologique d'un bulot mort) <br /> Le plus rassurant, c'est ton humour qui dédramatise le tout. Merci pour cela. Merci de nous dire en gros "Stressez pas ! Je sais que vous êtes bienveillant et c'est l'essentiel. Les détails s'arrangeront ou ne compteront guère.". <br /> Tu sais que c'était le maitre mot de ma mère, Manou, La Grande figure familiale "Tante Nicole". son mot favori : "DEDRAMATISONS!"<br /> Surtout en cette fin 2015 qui nous laisse un gout bof bof à tous. <br /> <br /> A propos d'année, je te présente mes voeux et te copie-colle ci-dessosu les quelques nouvelles de Robin, Lucie et Thierry pour 2015 (petit cru donc qui promet d'être bien mieux en 2016 !) <br /> <br /> Bises<br /> ----------------------------------------------<br /> <br /> Robin, Lucie et moi t’adressons toute notre affection et nos meilleurs vœux pour 2016.<br /> <br /> Voici quelques nouvelles… <br /> Robin est en césure entre sa 2ème et 3ème année d’école. Il a fini son premier stage de césure de 6 mois à Paris, dans le marketing digital. Il devrait enchaîner sur un deuxième stage de février à l’été 2016. Il espère en trouver un à l’étranger. A suivre. <br /> En septembre, il commencera sa dernière année sur le campus de Jouy-en-Josas. C’est l’année où les étudiants se spécialisent un peu. Comme spécialité, il vise « entreprenariat » a priori. Ça peut changer. Vouloir devenir entrepreneur en France… Son père qui a déjà donné trouve le choix un peu incongru dans notre pays. C’est comme de se sentir une vocation de lapin le jour de l’ouverture de la chasse. <br /> Lucie passe le réveillon du nouvel an à Amsterdam avec des amis connus en Australie. Sa dernière année à l’Ecole de commerce spécialisée en Mode s’achève l’été prochain. Elle pourrait faire une année de plus dans son école, pour un M2. Mais elle se sentirait plutôt l’envie de repartir à l’étranger ou de tenter une école différente. A suivre là encore. <br /> Je continue de mon côté ma vie pépère de consultant en informatique commerciale ; Notamment, je continue à déployer un logiciel de CRM (Salesforce) en entreprises. Le métier a des côtés plaisants. Je passe toujours dans plein d’entreprises et rencontre beaucoup de gens différents. Beau site d’observation de notre économie donc. Le secteur initialement porteur devient néanmoins de plus en plus difficile. Le logiciel dont je suis expert a toujours autant de succès mais mon créneau, découvert quand il était quasi inconnu, attire désormais tous les ingénieurs dont les spécialités déclinent (tous les autres secteurs en gros…). La concurrence devient donc vive. Mon rythme de vie reste banal pour un chef d’entreprise. Bosser 60 h pour reverser l’essentiel de ses gains à un Etat devenu fou, et toujours plus généreux avec l’argent des autres (oxymore ?). <br /> Parmi mes résolutions 2016, il y a donc… A court terme : des vacances. Sans doute une semaine au soleil avec les enfants dès ce mois de janvier. En 2015, mes vacances d’été s’étaient terminées dès le premier jour suite à un accident de para-moteur apparemment anodin (une entorse de la cheville) qui a néanmoins mis des mois à se remettre. <br /> A moyen terme : préparer une reconversion pré-retraite. Je réfléchis pas mal à un déménagement en province. Acheter une vieille maison à retaper dans une jolie campagne. Ou mieux, un mini-phalanstère (*) Et faire sur la décennie qui vient un biseau progressif (pléonasme ?) entre mon activité actuelle et un gite pour touristes. Puisque notre pays a vocation à devenir un musée, autant anticiper les grandes tendances économiques. Etant indépendant, et donc probablement sans retraite, cela me permettrait en passant de survivre en cultivant mon jardin. Et re-à-suivre….<br /> Bonne année 2016, <br /> Affectueusement, <br /> Thierry, robin et Lucie<br /> (*) Phalanstère : Idée du 19ème siècle. Groupe de personnes vivant en communauté, poursuivant une même tâche ou unies par des intérêts communs. En ce qui me concerne, cela désignerait par extension le fait d’acheter non pas une maison seul mais plutôt un groupe de maisons à une demi-douzaine d’amis et de mutualiser tout une partie des investissements/risques/tâches, etc. J’ai déjà repéré quelques hameaux ou villages abandonnés magnifiques à acheter dans le centre de la France. Re-Re-à suivre.
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